LUCIDES





                     
              Auteurs: Adrienne Stoltz, Ron Bass
                        Editeur: Collection R
Genre: Young Adult, Contemporain, One Shot









Sloane, première de sa classe, coule une existence paisible dans une petite ville côtière des États-Unis.
Maggie, jeune fille indépendante, entame une prometteuse carrière d'actrice à New York.
Tout les sépare, hormis une chose : en dormant, chacune rêve et vit la vie de l'autre jusque dans ses secrets les plus intimes.
Jamais encore leurs chemins ne s'étaient croisés. Jusqu'au jour ou Sloane tombe amoureuse d'un garçon...
Laquelle est réelle ? Laquelle n'est qu'un songe ?


   En lecture commune avec l'unique, la merveilleuse, la sublime, l'irrésistible Margot (ce sont juste des mots hein, faut pas monter sur tes grands chevaux) de chasseuse-de-livres. Retrouvez sa chronique ICI!

                                                                        Avis 


   Lucides (sérieusement moi je l’appellerais Livre-à-vous-déposséder-de-votre-lucidité, vous comprendrez pourquoi dans quelques paragraphes) est un roman qui me faisait de l’œil depuis sa sortie mais pour je ne sais quelle raison je l’avais laissé prendre de l’E-poussière sur ma liseuse (haha vous avez saisi le jeu de mot ? Non ? Bon passons). J’avais lu beaucoup d’avis qui faisaient l’éloge du livre mais je n’avais toujours pas envie de le découvrir et maintenant que c’est fait, disons juste que mon attente est une parfaite illustration de l’expression « la montagne a accouché d’une souris ». Lucides n’a pas su mériter un éloge de ma part tant il a été un roman qui ne m’a procuré que frustration, irritation, ennui et incompréhension. J’étais très accroché au début du livre mais mon engouement a vite pris la tangente me laissant en compagnie de messieurs Ennui et Longueurs qui m’ont collé jusqu’au tout dernier mot de l’histoire. Si ce n’était que l’ennui et longueurs je crois que j’aurais mieux avalé ce morceau de roman insipide mais il fallait aussi que je ne comprenne rien à la trame du livre. A un certain moment, effectivement, je n’arrivais plus à suivre l’intrigue, de nombreuses choses s’emmêlaient durant ma lecture de telle sorte que j’étais en permanence perdu. Ce fut un roman avec lequel j’étais parti du bon pied mais qui m’a douloureusement abandonné en cours de route.
   C’était vraiment surprenant la rapidité avec laquelle je me suis attaché à ce roman, plus précisément à l’histoire et aux personnages. Je me rappelle bien que ce sont ces derniers qui m’ont le plus marqué au début du livre (et durant tout le livre d’ailleurs). C’était incroyable comment ils m’ont fait de l’effet avec seulement quelques chapitres. Je suis carrément tombé sous le charme de Maggie et de Sloane ainsi que des gens avec lesquels elles partagent leur vie. Nos deux héroïnes ont des personnalités totalement différentes mais il m’arrivait des moments où je trouvais qu’elles étaient une et même personne, peut-être à cause de tout ce truc autour de leurs rêves. En tout cas je les ai toutes les deux adorées. Cela fait un bon bout de temps que des personnages ne m’ont fait cet effet. A chaque fois que je terminais un chapitre concernant l’une, j’ai tout de suite envie de revenir à elle et de même avec l’autre. C’était réellement des personnages auxquels on s’attachait en un clin d’œil. Sur ce plan, les auteurs ont vraiment réussi leur coup. Cependant, concernant d’autres aspects du livre, ce ne fut vraiment pas le cas.
   De tout le livre, en effet, il n’y a que les personnages qui en sont le point positif. Ils ont été le peu de sucre dans un café amer et insipide, parce que oui, c’est ce goût qu’avait l’histoire pour moi. Au début du roman, j’accrochais vraiment à cette dernière mais plus on avançait plus on glissait sur une pente parsemée de lames qui nous déchirent l’envie de poursuivre notre lecture (ok ma métaphore est peut-être exagérée mais ce n’est que vérité). Au bout d’un moment, avant même la moitié du livre, l’histoire à commencer à partir en couil…en vrille pardon. C’était devenu un vrai capharnaüm livresque. Je vous assure à partir de là, j’étais carrément déconnecté du livre, c’est à peine si j’arrivais à rester concentré sur l’histoire. Les choses étaient devenues si complexes et emmêlées que je n’arrivais plus à suivre tous ces trucs de rêve et tout le tralala. Franchement je suis passé d’un stade d’engouement à un stade de « Heu…ok…je crois que je vais relire cette partie parce que je n’ai rien saisi » ou encore « Mon Dieu ! Me suis-je trompé de livre ? Je ne saisis rien du tout ». C’était devenu un vrai labyrinthe pour moi, je n’arrivais même pas à savoir qui appartient à la vie de Maggie ou de Sloane, je confondais même leurs petit-amis. Croyez-moi, l’envie d’abandonner le livre me chatouillait l’esprit de façon permanente.
   Cependant, coriace comme je suis et têtu, j’ai quand même poursuivi ma lecture pour connaître le dénouement. Dénouement que j’ai nommé « WHAT THE FUCKING HELL IS THAT ». Je vous assure que je n’ai rien, absolument rien, saisi de cette fin. Il a fallu que Margo, avec qui je lisais le livre, me l’explique sinon je n’aurais vraiment pas compris ce qui s’est passé. Bon ce n’est pas vraiment une surprise vu que je n’avais rien compris depuis le début, donc… Mais sérieusement c’était une fin qui m’a laissé frustré, en colère, paralysé de colère, rempli de colère, étouffé par la colère, acculé par la colère, giflé par la colère…et tout ce qui va avec. Genre j’avais souffert durant tout cet amas de pages juste pour en arriver là. En plus j’ai crié « C’est quoi ce bordel » en plein cours magistral et de multiples paires d’yeux me scrutaient genre « C’est toi le bordel qui crie comme ça ». Pourquoi certains auteurs se sentent-ils obliger de nous balancer ce genre dénouement à la figure ? Hein ??? **Soupirs de désespoirs**. Je n’attendais pas grand-chose de ce livre mais je peux vous dire que c’est l’un des pires livres que j’aurai lus cette année, c’est sûr qu’il sera dans mon FLOP de 2015. GRRRRRRRR !

                                                                                                                                                             1.5/5

PROMETS-MOI





                         Auteur: Harlan Coben
                             Editeur: Pocket
                     Genre: Suspens, Mystère










Myron a fait une promesse à Aimee : si un jour elle a besoin d'aide, elle n'aura qu'à l'appeler. Pas de questions, pas de leçons, il ne dira rien à ses parents. Maintenant, c'est à Claire qu'il fait un serment : il retrouvera sa fille. Et il n'y a pas que sa parole qui est en jeu. C'est lui qui a raccompagné Aimee la nuit de sa disparition. Pour la police, il est le suspect n°1...

        Lecture Commune avec Une Jeune Anonyme Névrosée. Sa chronique est par ICI.

                                                                          Avis 

   Enfin ! Enfin ! Enfin j’ai lu mon premier Harlan Coben !  Après toutes les accusations de la part d’une amie comme quoi « aucun être humain ne peut avoir vécu sans avoir lu un Harlan Coben » ou « Mon Dieu ! Tu as vécu dans des cavernes ces dernières années ou quoi ? », je me suis finalement jeté sur Promets-Moi, l’un des romans de cet auteur ayant le plus reçu d’éloges. Après avoir refermé le livre, je dois dire que j’en suis ressorti complètement éberlué, l’esprit en sens dessus dessous, choqué, époustouflé, ébahi et complètement chamboulé. Je dois avant tout préciser que je n’étais vraiment pas emballé par le roman. Les deux cent premières pages étaient, certes, remplies de suspens et enrobées de mystères mais, aussi, elles tiraient exagérément en longueurs. L’auteur prenait énormément de temps à mettre en place l’histoire ainsi que de nous faire ressentir l’intrigue du livre. Je pérégrinais dans le roman sans aucun engouement ; le récit se déroulait à une vitesse de limace. L’auteur s’évertuait beaucoup plus à nous relater la vie-soporifique croyez-moi- de notre héros, Myron Bolitar. J’étais en permanence entrain de me demander quand l’histoire allait réellement commencer. Aussi étais-je à un stade où l’envie d’abandonner ma lecture émergeait petit à petit.
   Et c’est là, au moment où tout espoir était perdu, que le roman m’a complètement pris au dépourvu. L’histoire avait pris un nouveau virage sans aucun avertissement, sans que je m’y sois préparé. Suspens, intrigue, mystères, révélations, rebondissements, tout était fait de façon ingénieuse, à tel point qu’on est pris entre quatre murs par cette histoire époustouflante et irrévocablement palpitante. Les deux cent premières pages qui étaient loin d’être accrochant ont été complètement annihilées par le reste du livre. Chaque page, chaque chapitre était un amas de suspens, d’action et de révélations à vous couper le souffle et à vous laisser bouche-bée. Ce premier Harlan Coben que je découvre, malgré un début qui n’invitait pas à se perdre dans l’histoire, m’a complètement conquis et donné envie de me jeter sur les autres écrits de l’auteur, surtout avec ce dénouement complètement dément et incroyable.
   Il était vraiment grand temps pour moi de découvrir cet auteur de livres à suspens qui fait tant frémir des millions de lecteurs à travers le monde. Ne me demandez pas comment j’ai fait pour ne pas avoir lu aucun de ses livres, je n’en ai aucune idée. Peut-être était-ce parce que je refusais de lire autre chose que du Young Adult (à mes grands dépens). Mais maintenant que c’est fait j’ai juste envie de me donner des claques (si vous avez vos mains qui vous démangent, mes joues sont des stands gratuits pour gifles). Mais comme dit plus haut, en commençant le livre je n’étais pas très pris par l’histoire, alors là pas du tout. Il m’était vraiment difficile d’être pleinement pris par le roman tant il était parsemé et étouffé par des longueurs et futilités.
   Coben, en effet, s’acharnait à nous peindre la vie de notre cher Myron Bolitar durant presque toutes les cent premières pages du livre: Myron et sa jeunesse par ici, Myron et sa femme par-là, Myron et ses parents, Myron et son fils… (à croire qu’on lui a dit que j’avais acheté son roman pour lire une biographie d’un personnage !). C’était particulièrement irritant de revenir sans arrêt sur notre protagoniste, sans pour autant entrer dans le cœur même de l’histoire. A un moment je me suis dit que c’était peut-être dans le but de préparer le terrain mais franchement au bout de deux cent pages sans aucune évolution, faut avouer que tondre le gazon commençait vraiment à devenir lassant. C’est à peine si je pouvais me retenir de pousser un soupir d’exaspération à chaque page que je tournais. Myron Bolitar, sans le savoir, était devenu un égocentrique hors pair. J’ai trouvé cela vraiment inutile de revenir sur le passé de ce dernier. Certes c’est important qu’on le connaisse mais de là à tout le temps nous ramener dans son passé, c’était limite une exagération vu qu’il y a sept tomes consacrés sur lui (quelle chance ! Ma vie morne ne tiendrait même pas sur une page. Et encore je suis optimiste). Et, à cause de cela, j’étais à deux doigts prés d’abandonner ma lecture à la moitié du livre. Cependant voilà que l’auteur entame l’autre moitié du roman avec une suite infernale de suspens, d’action et de révélations qui nous laissent pantelants à chaque fois pour, au dénouement de l’histoire, nous laisser à bout de souffle.
   Le reste du livre, en effet, m’a propulsé dans une tempête infernale où suspens, intrigue, révélations et mystères se déferlent sur nous et ne nous laissent aucun moment de répit. C’était si haletant, si excitant, si angoissant et si accrochant que j’en oubliais presque les premières pages du livre qui étaient loin de me faire accrocher. Coben, par le biais de la seconde moitié du roman, a su annihiler la première en y perfusant une dose mortelle d’action qui met tout notre cerveau en hibernation. J’étais complètement et irrémédiablement plongé dans le roman et il m’était impossible d’en ressortir tant il était devenu hypnotique et saisissant. Harlan Coben a insufflé dans chaque chapitre ces révélations démentes et cette perpétuelle angoisse qui nous retiennent prisonniers dans l’histoire. Même si j’avais une volonté de fer, sortir de ce livre relèverait du miracle. Chaque mot, chaque phrase s’était muée en cette immense goulée d’air qui emplissait mes poumons ; j’en étais juste devenu addictif ! A croire qu’il me serait fatal d’abandonner ce livre. C’était juste cruellement et extraordinairement magique.
   Certes cette partie du livre a été terriblement accrochant mais comparée à la fin du livre et au dénouement de l’histoire c’était juste un manège pour enfants. Les cinquante dernières pages étaient M-O-N-U-M-E-N-T-A-L-E-S ! Durant ces pages, plus on approchait de LA révélation plus Coben nous drainer tout l’air qu’on avait dans les poumons. L’action était à son paroxysme, avait atteint le summum pour encore plus nous faire haleter. J’avais le cœur qui battait la chamade au fur et à mesure que les pages s’amenuisaient et nous rapprochaient du dénouement. Et Seigneur ! Quel dénouement ! Non mais quelle révélation ! Jusqu’à maintenant lorsque j’y pense j’en suis toujours sous le choc. Je vous assure que lorsque ça m’est tombé dessus, je suis resté bien plus d’une minute la bouche ouverte (une mouche aurait pu venir y faire sa demeure en passant) tant j’étais abasourdi, démantelé et bouleversé par cette révélation. Electrique, bouleversante, surprenante et grandiose, la fin de ce roman a juste largué des bombes au niveau de mon cerveau.
   En bref, cette première expérience en Harlan Coben a été une que je n’oublierais sans doute jamais malgré les nombreux défauts qui caractérisaient la quasi-totalité de la moitié du livre ; mais avec une autre moitié, Coben a ingénieusement fait en sorte qu’on oublie la partie branlante du roman. Et je n’ai qu’une hâte : me plonger dans un autre de ses romans.
                                                                                                                                                           3.5/5

   

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