BOYS DON'T CRY

14:47:00









                Auteure: Malorie Blackman
                  Editions: Milan/Macadam
               Genre: Drame, Young Adult






Résumé

Dante attend les résultats de ses examens. Le courrier qui lui ouvrira les portes de l'université. De sa future vie. Celle dont il a toujours rêvé. Mais quand on sonne enfin à la porte, ce n'est pas le facteur, c'est Mélanie. Son ex-copine, dont il n'a plus entendu parler depuis des mois. Avec un bébé. Le sien. Le leur. Etre père à 17 ans ? Il y a de quoi pleurer. Mais les garçons ne pleurent jamais...

                                                                       Avis

   Boys don’t cry. Mais pourquoi ce livre m’a émotionnellement abattu et terrassé à coups de hache jusqu’à m’arracher des larmes ? Je ressors, en effet, de ce livre complètement bouleversé, ému et émotionnellement instable. Il est des histoires qui, lorsque vous les lisez, vous donnent l’impression qu’on vous inocule toute sorte de sentiments, d’émotions d’un coup : joie, félicité, tristesse, mélancolie. Et tout cela se mue en un flux qui circule en vous et vous achève petit à petit, au fur et à mesure que vous avancez dans votre lecture. C’est exactement le même effet que j’ai eu en découvrant Boys don’t cry, une histoire poignante, saisissante, émouvante et bouleversante. Cela fait un bon bout de temps qu’un livre ne m’a autant touché, qu’une histoire ne m’a fait autant frémir d’émotions, que des personnages ne m’ont pas autant fait ressentir leurs sentiments- peurs, espoirs, bonheur, tristesse. La plume de Blackman est une flèche pointée droit sur notre cœur et nous fait succomber à toute cette avalanche de sentiments que représentent chaque chapitre, chaque paragraphe de cette histoire aussi poignante que magnifique. 
   Lorsque j’ai commencé le livre, je ne m’attendais pas vraiment à grand-chose même si j’avais entendu beaucoup de bien sur ce livre. D’ailleurs ce fut sur un coup de tête que je décidai de le lire. Mais j’ai appris que ce sont les histoires dont nous n’espérions pas grand-chose qui ont le pouvoir de nous affecter le plus. Boys don ’t cry n’en fait pas l’exception, alors là pas du tout. Rien que le début du livre nous plonge dans une marmite bouillonnante d’émotions. Je crois que c’est à partir du cinquième chapitre que j’ai su que je n’allais pas sortir indemne de ce livre. Dante, loin d’être préparé, se retrouve soudainement avec un enfant- son enfant- dont il n’a jamais connu l’existence et n’a pas voulu. C’est là que commence une histoire entre un père et sa fille qui m’a craquelé mon cœur d’artichaut. 
   J’arrivais à ressentir la peur, la perdition, la déception mais aussi la colère de Dante face à cette petite personne qui vient de tout bouleverser dans sa vie qu’il avait minutieusement projetée. La peur de ne pas pouvoir s’occuper de son propre enfant, la déception parce qu’il a dû abandonner tous ses projets pour ce dernier et la colère parce qu’il n’a pas demandé tout ça. A presque chaque paragraphe, chaque chapitre, je ne pouvais m’empêcher d’avoir un pincement au cœur à chaque confession de Dante. Malorie Blackman, à travers sa plume, nous faisait parvenir chaque ressentiment de notre protagoniste et c’était comme un étau qui nous enserrait le cœur. C’était juste effarant la façon dont chaque fin de chapitre nous donnait l’impression que c’était une partie de notre cœur qui y était resté. Il fut un moment où je me dis « Si ce n’est que le début, on va ramasser les débris de mon cœur à la cuillère. » seulement parce que j’étais déjà abattu par tous les tourments de Dante, ses moments de faiblesse et de vulnérabilité. C’en était juste insupportable pour ma santé émotionnelle qui s’effritait petit à petit. 
   Cependant, ce n’est que vers le milieu du livre que l’histoire devint plus poignante, plus bouleversante et plus émouvante. Alors là c’était le début de la phase « Avoir les larmes aux yeux à chaque chapitre. » J’ai été profondément touché par la relation entre le père de Dante, Adam et la petite Emma qui venait d’entrer dans leur vie. J’avais incessamment un sourire collé au visage à chaque fois que ces derniers interagissaient mais aussi l’impression que l’on nimbait mon cœur de toute la liqueur de félicité du monde. C’était les moments les plus magiques et touchants du livre. J’étais totalement en extase face à ces scènes aussi belles qu’émouvantes. C’est avec ce genre d’histoire que je me demande souvent comment les livres peuvent autant nous bouleverser. Cependant ce qui m’a le plus marqué, c’est l’évolution de la relation entre Dante et sa fille, Emma. Lui qui ne pensait qu’à se débarrasser d’elle va peu à peu apprendre que « cette chose » comme il aimait l’appeler est sa nouvelle rédemption. Dante, en effet, va, au fil des pages, voir sa fille comme les nouvelles bases de sa vie qui s’était effondrée, une nouvelle lumière d’espoir dans les ténèbres de déception dans laquelle il vivait. La scène où il accepte enfin le rôle de père pour sa fille est la première qui m’a fait rire et pleurer en même temps (je vous l’ai dit, j’ai un cœur d’artichaut et suis très émotif). Et à partir de là, ce fut une suite de scènes à vous faire voler le cœur en éclats. Franchement, j’étais si touché et ému que je me suis dit soudainement « Dès que je finis ce livre, je vais entamer les procédures d’une adoption. » La relation entre Dante et Emma nous fait voir les différents combats d’un être en tant que parent mais aussi les joies d’en être un.
   En outre, bien que ce livre soit centré sur Dante principalement, l’histoire de son frère, Adam, ne m’a pas laissé indifférent. Les derniers chapitres, qui étaient plus concentrés sur lui, m’ont donné le coup de grâce. Son histoire m’a fait l’effet d’un coup de poing en plein ventre et d’une claque en pleine figure. J’étais complètement dévasté en lisant ces ultimes chapitres le concernant. C’était tellement engorgé d’émotions que c’était quasiment impossible pour moi de ne pas avoir les larmes aux yeux. J’avais la nette impression que Malorie Blackman nous balançait ces dernières pages pour nous achever complètement et elle a réussi son coup, avec moi en tout cas. Et le pire c’est que je me suis reconnu en la personne d’Adam, ce qui n’arrangeait pas du tout mon cas. Adam qui vit dans la constante absence de l’amour d’une mère, qui cherche à être aimé sans avoir honte de l’être, qui voit le monde comme personne d’autre ne le perçoit. C’est sans aucun doute le personnage qui m’a le plus touché dans le livre. Et lire tout ce par quoi il est passé m’a complètement dévasté et démoli intérieurement. J’en garde toujours des séquelles même après avoir fini cette histoire. 
   Boys don’t cry fait, sans aucun doute, partie des lectures qui m’ont le plus marqué durant cette année. Ce livre m’a marqué au fer rouge de par son histoire mais aussi de ses personnages. A lire absolument pour ceux qui, comme moi, vivaient dans une grotte. 
                                                                                                                                                        4.5/5
   




                                                                    

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1 commentaires

  1. J'aimerai énormément lire ce roman ! J'adore l'auteure donc je pense craquer haha :D

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