PROMETS-MOI

17:59:00





                         Auteur: Harlan Coben
                             Editeur: Pocket
                     Genre: Suspens, Mystère










Myron a fait une promesse à Aimee : si un jour elle a besoin d'aide, elle n'aura qu'à l'appeler. Pas de questions, pas de leçons, il ne dira rien à ses parents. Maintenant, c'est à Claire qu'il fait un serment : il retrouvera sa fille. Et il n'y a pas que sa parole qui est en jeu. C'est lui qui a raccompagné Aimee la nuit de sa disparition. Pour la police, il est le suspect n°1...

        Lecture Commune avec Une Jeune Anonyme Névrosée. Sa chronique est par ICI.

                                                                          Avis 

   Enfin ! Enfin ! Enfin j’ai lu mon premier Harlan Coben !  Après toutes les accusations de la part d’une amie comme quoi « aucun être humain ne peut avoir vécu sans avoir lu un Harlan Coben » ou « Mon Dieu ! Tu as vécu dans des cavernes ces dernières années ou quoi ? », je me suis finalement jeté sur Promets-Moi, l’un des romans de cet auteur ayant le plus reçu d’éloges. Après avoir refermé le livre, je dois dire que j’en suis ressorti complètement éberlué, l’esprit en sens dessus dessous, choqué, époustouflé, ébahi et complètement chamboulé. Je dois avant tout préciser que je n’étais vraiment pas emballé par le roman. Les deux cent premières pages étaient, certes, remplies de suspens et enrobées de mystères mais, aussi, elles tiraient exagérément en longueurs. L’auteur prenait énormément de temps à mettre en place l’histoire ainsi que de nous faire ressentir l’intrigue du livre. Je pérégrinais dans le roman sans aucun engouement ; le récit se déroulait à une vitesse de limace. L’auteur s’évertuait beaucoup plus à nous relater la vie-soporifique croyez-moi- de notre héros, Myron Bolitar. J’étais en permanence entrain de me demander quand l’histoire allait réellement commencer. Aussi étais-je à un stade où l’envie d’abandonner ma lecture émergeait petit à petit.
   Et c’est là, au moment où tout espoir était perdu, que le roman m’a complètement pris au dépourvu. L’histoire avait pris un nouveau virage sans aucun avertissement, sans que je m’y sois préparé. Suspens, intrigue, mystères, révélations, rebondissements, tout était fait de façon ingénieuse, à tel point qu’on est pris entre quatre murs par cette histoire époustouflante et irrévocablement palpitante. Les deux cent premières pages qui étaient loin d’être accrochant ont été complètement annihilées par le reste du livre. Chaque page, chaque chapitre était un amas de suspens, d’action et de révélations à vous couper le souffle et à vous laisser bouche-bée. Ce premier Harlan Coben que je découvre, malgré un début qui n’invitait pas à se perdre dans l’histoire, m’a complètement conquis et donné envie de me jeter sur les autres écrits de l’auteur, surtout avec ce dénouement complètement dément et incroyable.
   Il était vraiment grand temps pour moi de découvrir cet auteur de livres à suspens qui fait tant frémir des millions de lecteurs à travers le monde. Ne me demandez pas comment j’ai fait pour ne pas avoir lu aucun de ses livres, je n’en ai aucune idée. Peut-être était-ce parce que je refusais de lire autre chose que du Young Adult (à mes grands dépens). Mais maintenant que c’est fait j’ai juste envie de me donner des claques (si vous avez vos mains qui vous démangent, mes joues sont des stands gratuits pour gifles). Mais comme dit plus haut, en commençant le livre je n’étais pas très pris par l’histoire, alors là pas du tout. Il m’était vraiment difficile d’être pleinement pris par le roman tant il était parsemé et étouffé par des longueurs et futilités.
   Coben, en effet, s’acharnait à nous peindre la vie de notre cher Myron Bolitar durant presque toutes les cent premières pages du livre: Myron et sa jeunesse par ici, Myron et sa femme par-là, Myron et ses parents, Myron et son fils… (à croire qu’on lui a dit que j’avais acheté son roman pour lire une biographie d’un personnage !). C’était particulièrement irritant de revenir sans arrêt sur notre protagoniste, sans pour autant entrer dans le cœur même de l’histoire. A un moment je me suis dit que c’était peut-être dans le but de préparer le terrain mais franchement au bout de deux cent pages sans aucune évolution, faut avouer que tondre le gazon commençait vraiment à devenir lassant. C’est à peine si je pouvais me retenir de pousser un soupir d’exaspération à chaque page que je tournais. Myron Bolitar, sans le savoir, était devenu un égocentrique hors pair. J’ai trouvé cela vraiment inutile de revenir sur le passé de ce dernier. Certes c’est important qu’on le connaisse mais de là à tout le temps nous ramener dans son passé, c’était limite une exagération vu qu’il y a sept tomes consacrés sur lui (quelle chance ! Ma vie morne ne tiendrait même pas sur une page. Et encore je suis optimiste). Et, à cause de cela, j’étais à deux doigts prés d’abandonner ma lecture à la moitié du livre. Cependant voilà que l’auteur entame l’autre moitié du roman avec une suite infernale de suspens, d’action et de révélations qui nous laissent pantelants à chaque fois pour, au dénouement de l’histoire, nous laisser à bout de souffle.
   Le reste du livre, en effet, m’a propulsé dans une tempête infernale où suspens, intrigue, révélations et mystères se déferlent sur nous et ne nous laissent aucun moment de répit. C’était si haletant, si excitant, si angoissant et si accrochant que j’en oubliais presque les premières pages du livre qui étaient loin de me faire accrocher. Coben, par le biais de la seconde moitié du roman, a su annihiler la première en y perfusant une dose mortelle d’action qui met tout notre cerveau en hibernation. J’étais complètement et irrémédiablement plongé dans le roman et il m’était impossible d’en ressortir tant il était devenu hypnotique et saisissant. Harlan Coben a insufflé dans chaque chapitre ces révélations démentes et cette perpétuelle angoisse qui nous retiennent prisonniers dans l’histoire. Même si j’avais une volonté de fer, sortir de ce livre relèverait du miracle. Chaque mot, chaque phrase s’était muée en cette immense goulée d’air qui emplissait mes poumons ; j’en étais juste devenu addictif ! A croire qu’il me serait fatal d’abandonner ce livre. C’était juste cruellement et extraordinairement magique.
   Certes cette partie du livre a été terriblement accrochant mais comparée à la fin du livre et au dénouement de l’histoire c’était juste un manège pour enfants. Les cinquante dernières pages étaient M-O-N-U-M-E-N-T-A-L-E-S ! Durant ces pages, plus on approchait de LA révélation plus Coben nous drainer tout l’air qu’on avait dans les poumons. L’action était à son paroxysme, avait atteint le summum pour encore plus nous faire haleter. J’avais le cœur qui battait la chamade au fur et à mesure que les pages s’amenuisaient et nous rapprochaient du dénouement. Et Seigneur ! Quel dénouement ! Non mais quelle révélation ! Jusqu’à maintenant lorsque j’y pense j’en suis toujours sous le choc. Je vous assure que lorsque ça m’est tombé dessus, je suis resté bien plus d’une minute la bouche ouverte (une mouche aurait pu venir y faire sa demeure en passant) tant j’étais abasourdi, démantelé et bouleversé par cette révélation. Electrique, bouleversante, surprenante et grandiose, la fin de ce roman a juste largué des bombes au niveau de mon cerveau.
   En bref, cette première expérience en Harlan Coben a été une que je n’oublierais sans doute jamais malgré les nombreux défauts qui caractérisaient la quasi-totalité de la moitié du livre ; mais avec une autre moitié, Coben a ingénieusement fait en sorte qu’on oublie la partie branlante du roman. Et je n’ai qu’une hâte : me plonger dans un autre de ses romans.
                                                                                                                                                           3.5/5

   

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1 commentaires

  1. Mon avis est un peu moins élogieux que le tiens. Personnellement, je ne pense pas relire du Harlan Coben de sitôt. Certes la fin est pleine de surprise mais il y a plus de la moitié du roman qui est ennuyante. Enfin voilà, ce n'est pas une lecture qui m'a emballé.

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